Le président du MoDem et allié du chef de l'Etat compte sur le débat parlementaire pour "enrichir" la réforme des retraites et réitère sa proposition d'une hausse des cotisations patronales.
François Bayrou, le 12 décembre 2022 à l'Elysée. ( AFP / THOMAS SAMSON )
Présentée par Elisabeth Borne mardi 10 janvier, la réforme des retraites est vivement décriée par les syndicats et la gauche , qui promettent une forte mobilisation, dénonçant notamment le report de l'âge légal de départ à 64 ans. Une mesure soutenue par François Bayrou, qui juge toutefois que cette réforme est "améliorable".
"Le gouvernement va défendre son projet, peut-être l'enrichir, la Première ministre a dit qu'on n'était pas au bout du travail qui devait être fait", a déclaré mercredi 11 janvier sur LCI le président du MoDem, saluant au passage plusieurs avancées, notamment sur le volet de la pénibilité et les carrières longues.
Elisabeth Borne "a eu raison de d'insister sur le fait qu'il faut que ce soit une réforme juste, perçue comme juste", a poursuivi le maire de Pau, allié d'Emmanuel Macron. "Je pense qu'elle est améliorable. On va entrer dans une discussion parlementaire qui va être ardue, dans un dialogue avec les Français, les réflexions, les protestations", a-t-il ajouté.
François Bayrou a réitéré sa proposition de l'inclusion dans cette réforme d'une hausse des cotisations patronales, repoussée par le gouvernement . "Il ne s'agit pas de faire contribuer les patrons. Il s'agit de faire contribuer les entreprises, qui contribuent déjà pas mal. J'ai chiffré cet effort à environ 0,7% de la masse salariale, alors que cette année la masse salariale va augmenter en moyenne de 5%", a-t-il développé mercredi.
"Je sais très bien que le gouvernement n'est pas de cet avis. Et mon idée n'est pas de gêner ou de mettre en difficulté le gouvernement. Mon idée est de chercher la solution pour que, dans les semaines où ce débat va se développer, ce dialogue avec les Français, y compris avec les plus contestataires, qu'on puisse regarder s'il y a des marges de progrès", a-t-il dit. "Je ne suis pas dans la recherche d'un compromis avec le gouvernement. J'essaie de regarder comment les Français vont trouver que le nouveau système est juste", a-t-il insisté.
"En fait, on va avoir un mécanisme de hausse de 0,1 % des cotisations qui va être compensée par une réduction de 0,1 % dans une autre branche de la Sécu", lui a répondu sur franceinfo le porte-parole du gouvernement Olivier Véran. "Pourquoi est-ce qu'on ne fait pas payer davantage les entreprises? Parce que vous allez casser de l'emploi" , a-t-il argumenté.
Le gouvernement prévoit une augmentation de 0,1 point des taux de cotisations vieillesse, compensée par une baisse en parallèle des taux de cotisations Accidents du travail/Maladies professionnelles.
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